L'enfer de la guerre d'Angola où l'auteur fut médecin ; celui de l'hôpital psychiâtrique où il exerce son métier ; celui de son délire intérieur dominé par solitude et désarroi
A travers quarante et un monologues d'êtres divers, l'auteur cerne blessures et failles de vies, évoque des regrets de l'enfance, absence, incompréhension, mort et solitude.
L'auteur a décidé de n'écrire ce livre qu'avec des femmes comme personnages. Après la révolution, pendant un an, le pays était dirigé par l'ex-président de la république, la guerre civile ayant tué le premier ministre. Les femmes, à qui l'on ne disait pas tout, racontent cette période, vue de ces personnages masculins, les crocodiles.
La déchéance d'une famille de colons portugais, propriétaires d'une plantation en Angola. La mère, une veuve qui cherche à préserver ses trois enfants des violences de la guerre d'indépendance en les envoyant à Lisbonne, se retrouvera seule à la chute du pays. Quatre personnages minés par la folie et privés de l'Afrique de leurs rêves.
A Lisbonne, une nuit, dans un bar, un homme parle à une femme. Il lui raconte un cauchemar horrible et destructeur : son séjour comme médecin en Angola, au fond de ce "cul de Judas", trou pourri, cerné par une guerre sale et oubliée du monde.
Un terroriste du mouvement "17 octobre", au cours de l'enquête qui suit son arrestation, entretient un étrange dialogue avec le juge d'instruction chargé du dossier.
A travers la déchéance d'une famille dont le père était ministre de Salazar, ce roman propose une allégorie de la fin d'un régime qui n'a su réussir à limiter ni ses injustices, ni sa misère, ni ses pratiques internationales de tyrannie et d'expansion.